vendredi 6 juillet 2012


Sujets pour préparer le BAC

Pour compléter vos révisions, vous pouvez consulter deux publications du mois de Mars 2008
Sujets à faire pour préparer le bac
POINT DE DÉPART : Citations expliquées par le prof

Sujet : « Oui, oui mille fois la poésie est un cri mais cri habillé » dit Max Jacob.
Explication: La poésie est dénonciation, révolte, engagement; mais grâce à l’ingéniosité, à la technique et au style du poète, tout cela se présente de façon déguisée, masquée.

Sujet : « Quand il n’est pas songe, le roman est mensonge » Julien Gracq.
Explication : Le roman est une œuvre issue de l’imagination, et en tant que telle, il est synonyme de rêve, et même parfois rêve, donc on est dans le domaine du l’illusion, de l’irréalité, de la fiction, du mensonge. Mensonge, car en prétendant dire la réalité et la vérité, le roman ne dit pas tout ou bien il en dire plus ; ce qui est par conséquent un mensonge.

Sujet : « Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir sous la baguette magique de l’écrivain »
Explication: Etant donné que c’est la vie qui est théâtralisée, la façon de la montrer constitue une vision particulière du monde et de l’histoire ; une vision relative du dramaturge. Se pose dès lors la problématique de la fonction divine du dramaturge.

Sujet : « L’homme s’ennuie (…) c’est pour cela qu’il va au théâtre »
Explication: On va au théâtre pour libérer le stress, oublier les problèmes sérieux de la vie en assistant au divertissement, aux réjouissances. C'est ainsi une manière de s’évader hors des vicissitudes de la vie. Les leçons de ces pièces nous aident ainsi à supporter les ennuis et à les dépasser, à les oublier.

Sujet : Commentez et discutez ce jugement de Camus : « La vraie création romanesque utilise le réel et n’utilise que lui, avec sa chaleur et son sang, ses passions ou ses cris. Simplement elle y ajoute quelque chose qui la transfigure. »
Explication: Le vécu – l’expérience et les sentiments vrais – est le point de départ des histoires des romans. Le roman traduit le rythme de la société, la critique, la soulage de ses maux. Mais la fiction complète cette réalité, elle la rend compréhensible, car la vérité est nue, imparfaite, incomplète.

Sujet : Que cherchent les romanciers à travers les réalités qu’ils essaient d’exposer ?
Explication: Expliquer, exposer, justifier un ou des fait(s), la vraie face du monde. Elucider leur sentiment personnel, se soulager d'un poids de conscience, se confesser auprès des autres, les lecteurs (exemple : mémoires et autobiographies).

Sujet : « Les poètes sont souvent inspirés par leurs voyages. Est-ce toujours le voyage réel qui est leur sujet de prédilection ? »
Explication: Deux types de voyages, le voyages réel, physique du poète est source d'inspiration (exemple: Du Bellay "Heureux qui comme Ulysse"; Senghor le poème "New York", Césaire "retour au pays natal") voyage imaginaire comme fuite, évasion (Lamartine, Apollinaire, etc.)

Sujet: "L'art n'est pas la réalité mais quoi qu'on puisse faire on est obligé de passer par les éléments qu'il fournit"
Explication: L'œuvre d'art est déjà présente dans l'œuvre réelle, qui contient ses éléments. L'artiste est donc celui qui peut voir dans l'objet ou le sujet réel la matière d'une œuvre d'art. L'art n'est donc pas un ornement mais un instrument. Avant de créer alors il faut s'inspirer et s'imprégner de l'œuvre.

mardi 29 mai 2012

Bientôt il sera publié le petit manuel de préparation au commentaire de texte littéraire et à l'épreuve du second groupe du bac. Suivez l'actualité du lycée dans le blog.






mercredi 2 mai 2012


Extraits du roman Le Père Goriot d'Honoré de Balzac


Lire une œuvre au programme : Le Père Goriot de Honoré de Balzac


1. Combien la pension Vauquer compte-t-il de pensionnaires?

7 ou 18

2. L’architecture de la pension : 3 étages qui symbolisent le statut financier des locataires. Quel étage est plus cher ? Qui l’occupe ?
- je propose pour le début du roman : Madame Vauquer, M. Goriot, Victorine Taillefer, M. Poiret, Mlle Michonneau, Vautrin, Mme Couture, les deux étudiants Rastignac et Bianchon, Christophe, la grosse Sylvie.

1er étage : deux appartements
2ème étage : deux appartements
3ème étage : quatre chambres
Le grenier et deux mansardes


3. Lisez le début du roman (le narrateur présente les personnages un à un) et cherchez dans chaque description un mot caractéristique qui résume pour vous le personnage, et retenez-le. Ce moyen vous permet de fixer pour de bon ce que vous avez compris.

Par ailleurs, ce mot est comme votre élément de déclic ; il vous aide à donner le plus d’informations sur les personnages.

4. Quelques détails (au moyen d'une description minutieuse) de lieu vous aideront à prouver que Le Père Goriot est un roman réaliste : le luxe de détails qui situent l’action dans l’espace (relevez les détails du lieu pour retrouver la pension dans Paris) et dans le temps (ce drame commence en 1819, et pourtant quelque part le narrateur trouve important de nous préciser que le père Goriot loge dans la pension depuis 1813).

5. Faites un schéma à votre convenance en reliant les personnages, en prenant le soin de préciser la nature des relations qu’ils entretiennent, et même si la relation est supposée ou désirée.

Par exemple :
Vautrin veut être un conseiller de Rastignac
Vautrin veut que Rastignac épouse Victorine dont il va tuer le frère pour qu’elle hérite de son père qui l’a reniée.

Le père Goriot veut être un gendre pour Rastignac à travers sa fille madame Delphine de Nucingen.
Etc.

mardi 21 février 2012

CLIQUEZ ICI Correction amusante de la dissertation compo 1er sem 2012

COMPOSITION de FRANÇAIS – 1er semestre
Lycée Ahoune Sané / Bignona - Année scolaire 2011-2012
Terminales L’et L2
DISSERTATION

SUJET : Dans son ouvrage Défense de la littérature, Claude Roy écrit « La littérature, c’est toujours une manière d’agir sur soi et sur les hommes, et par conséquent de les faire agir »

samedi 18 février 2012

Commentaire de "Isolement" de Lamartine

Préparez-vous : Faites le commentaire composé de ce poème. Un plan vous est proposé en bas du texte.

L'isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, 
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine, 
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. 

Ici gronde le fleuve aux vagues écumante; 
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; 
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. (…)

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente 
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; 
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante 
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. (…)

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, 
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? 
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! 

Alphonse de Lamartine, Les Méditations poétiques, 1820. 

Plan 

I. Le recueillement du poète 
1. un lieu propice à la méditation 
2. Une aspiration à la mort

II. Un poète triste 
1. Indifférence du poète 
2. Un poète désespéré

mardi 14 février 2012

CLIQUEZ pour copie d'élève sur le sujet

Préparez votre composition de Français du 1er semestre
Sujet : « La fonction du poète ne consiste qu’à embellir l’existence et a recréer l’esprit des hommes. Le poète ne lit pas dans les étoiles la route du vaisseau : il consacre seulement la gloire des bons pilotes et des capitaines et ses inventions heureuses trompent les passagers sur les tristesses du voyage » (André Bellessort)
Commentez puis discutez cette fonction du poète.

dimanche 5 février 2012

CLIQUEZ ICI complément du cours réalisé en classe sur le commentaire

Exercice de commentaire « le pont » de Hugo

Le pont

J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme
Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Je me sentais perdu dans l’infini muet.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m’écriai : — Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît,
Et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais ! Personne ! ô deuil ! effroi !
Pleure ! — Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l’ombre un œil d’alarme,
Et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
C’était un front de vierge avec des mains d’enfant ;
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière,
Si profond, que jamais un écho n’y répond ;
Et me dit : — Si tu veux je bâtirai le pont.
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
— Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : — La prière.

Victor HUGO, Les Contemplations, Jersey, déc. 1852.

CLIQUEZ ICI pour télécharger les textes d'étude Les Contemplations

Extrait de la Préface de Les Contemplations de Victor Hugo

Qu’est-ce que les Contemplations ? C’est ce qu’on pourrait appeler, si le mot n’avait quelque prétention, les Mémoires d’une âme.
Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre. C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu « au bord de l’infini ». Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon de l’abîme.
Une destinée est écrite là jour à jour.
(…)
Est-ce donc la vie d’un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n’a l’honneur d’avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi !
Ce livre contient, nous le répétons, autant l’individualité du lecteur que celle de l’auteur. Homo sum. Traverser le tumulte, la rumeur, le rêve, la lutte, le plaisir, le travail, la douleur, le silence ; se reposer dans le sacrifice, et, là, contempler Dieu ; commencer à Foule et finir à Solitude, n’est-ce pas, les proportions individuelles réservées, l’histoire de tous ?
On ne s’étonnera donc pas de voir, nuance à nuance, ces deux volumes s’assombrir pour arriver, cependant, à l’azur d’une vie meilleure. La joie, cette fleur rapide de la jeunesse, s’effeuille page à page dans le tome premier, qui est l’espérance, et disparaît dans le tome second, qui est le deuil. Quel deuil ? Le vrai, l’unique : la mort ; la perte des être chers.
Nous venons de le dire, c’est une âme qui se raconte dans ces deux volumes. Autrefois, Aujourd’hui. Un abîme les sépare, le tombeau.
V. H.
Guernesey, mars 1856.

jeudi 19 janvier 2012

CLIQUEZ ICI pour voir un exemple de développement : « Le renégat » extrait de Coups de Pilon de David DIOP

FAIRE UN COMMENTAIRE suivi ou composé


LE RENEGAT

Mon frère aux dents qui brillent sous le compliment hypocrite
Mon frère aux lunettes d’or
Sur tes yeux rendus bleus par la parole du Maître
Mon pauvre frère au smoking à revers de soie
Piaillant et susurrant et plastronnant dans les salons de la
Tu nous fais pitié [condescendance
Le soleil de ton pays n’est plus qu’une ombre
Sur ton front serein de civilisé
Et la case de ta grand’mère [et de Mea Culpa
Fait rougir un visage blanchi par les années d’humiliation
Mais lorsque repu de mots sonores et vides
Comme la caisse qui surmonte tes épaules
Tu fouleras la terre amère et rouge d’Afrique
Ces mots angoissés rythmeront alors ta marche inquiète
Je me sens seul si seul ici !


David DIOP, Coups de Pilon, 1956.


OUTILS POUR COMMENTER

- Le lexique (les réseaux lexicaux : champs lexicaux, champs sémantiques, connotations)
- Vocabulaire péjoratif ou mélioratif
- La syntaxe, la ponctuation, types de phrase, sujet, complément
- les mots de liaison
- Le niveau de langue (soutenu, courant, familier)
- Les tonalités du texte (tragique, lyrique, satirique, polémique, réaliste…)
- Les figures de style (comparaison, métaphore, métonymie, allégorie, etc.)
- Les allitérations, assonances et harmonies imitatives
- Le verbe : verbe d’état, verbe d’action, mode, temps, aspect
- le rythme
- les procédés métriques et rythmiques

VOIR LE DOCUMENT DE LA CELLULE DE FRANÇAIS POUR LES EXPLICATIONS ET LES EXERCICES


Les indices pour repérer la progression du texte


Les changements de pronoms, de sujet
Les changements du temps, les adverbes de temps
Les compléments, les adverbes de lieu
Les conjonctions et les adverbes

jeudi 12 janvier 2012

CLIQUEZ ICI pour voir le corrigé de l'exercice sur la POESIE "Duellum"

Révisez votre cours de poésie

Duellum

Deux guerriers ont couru l'un sur l'autre, leurs armes
Ont éclaboussé l'air de lueurs et de sang.
Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes
D'une jeunesse en proie à l'amour vagissant.

Les glaives sont brisés ! comme notre jeunesse,
Ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés,
Vengent bientôt l'épée et la dague traîtresse.
– O fureur des cœurs mûrs par l'amour ulcérés !

Dans le ravin hanté des chats-pards et des onces
Nos héros, s'étreignant méchamment, ont roulé,
Et leur peau fleurira l'aridité des ronces.

– Ce gouffre, c'est l'enfer, de nos amis peuplé !
Roulons-y sans remords, amazone inhumaine,
Afin d'éterniser l'ardeur de notre haine !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857.

Questions

1. Quel est le motif de l’affrontement de ces deux guerriers ? Qu’est-ce qui dans le texte le justifie ? (2pts)
2. Relevez un procédé rythmique dans la 1re strophe. (2pts)
3. Quel est le phénomène sonore sensible dans la 3ème strophe ? (2pts)
4. Trouvez une figure de style que vous commenterez. (2 + 1pts)
5. Relevez un champ lexical dans ce poème, puis identifiez une rime qui l’illustre, et que vous étudierez. (2 + 1pts)
6. A quel temps et mode est le verbe « Roulons-y »? Expliquez sa valeur d’emploi dans ce texte. (4pts)
7. Analysez les mots suivants « leur » (v.11) et « notre haine » (v.14). (4pts)